Contre-indications à la psilocybine

Une poignée de champignons hallucinogènes prêts pour un voyage unique

Des contre-indications à prendre en compte

Les champignons à la psilocybine sont une source d’espoir pour de nombreux utilisateurs. Les recherches médicales parlent de résultats considérables sur la santé mentale. On ressence ainsi d’éventuels bénéfices pour les patients traités pour dépression, alcoolisme ou trouble anxieux.

Qui plus est, la psilocybine n’est pas considérée comme une substance dangereuse, ni même addictive. Cela n’empêche pas une certaine vigilance quant à des effets secondaires potentiels. Cette page est là pour vous informer.

Éviter les risques inutiles

L’usage de la psilocybine n’est pas un geste anodin. Nous attendons que les participants de Tangerine Retreat soient vigilants et comprennent les enjeux de cette démarche. Plusieurs contre-indications à la prise de psilocybine sont aujourd’hui connues. Elles concernent les domaines médicaux, psychiatriques et les interactions.

L’équipe de Tangerine Retreat soumet toute nouvelle demande d’inscription à un questionnaire. Celui-ci permet d’évaluer le risque d’effets secondaires lié à ces contre-indications. Cette démarche permet d’éviter à des personnes potentiellement sensibles de prendre des risques inutiles.

Contre-indications médicales

D’abord, l’ingestion des truffes magiques peut provoquer un voyage psychédélique puissant. De ce fait, il est possible que le corps réagisse d’une manière imprévisible et provoquer des complications, un accouchement prématuré ou une fausse-couche.

De même, à l’heure actuelle, aucune recherche médicale ne permet de garantir une innocuité totale de la psilocybine sur le développement du fœtus. La grossesse semble donc totalement incompatible avec l’usage de tout psychotrope.

La question de l’allaitement du nouveau né après ingestion de truffes magiques impose la prudence la plus totale. On ne sait pas si la psilocybine peut se transférer au lait maternel et affecter le nourrisson. En l’absence de recherche, c’est donc une contre-indication majeure à un voyage psychédélique.

La psilocybine peut influencer le système cardiovasculaire. En effet, il est possible qu’elle cause des fluctuations de la pression artérielle et du rythme cardiaque. Ce phénomène est sans danger pour la grande majorité des personnes. Toutefois, il représente un risque pour les individus avec des pathologies cardiaques.

Par mesure de précaution, il vaut mieux éviter les champignons magiques dans les cas ci-dessous.

  • Hypertension artérielle non traitée,
  • Trouble du rythme cardiaque chronique,
  • Angine de poitrine.

En cas de doute, l’avis d’un médecin est le seul valable pour évaluer la situation.

C’est le foie qui métabolise la psilocybine. En cas de maladie hépatique sévère, la consommation de psilocybine peut provoquer une accumulation de substance toxiques. Pour cette raison, la consommation de la molécule requiert l’avis d’un professionnel.

Même principe pour les maladies rénales. Ce sont les reins qui se chargent de l’excrétion de la psilocybine. Une insuffisance rénale empêche de filtrer et d’évacuer correctement la substance.

Les patients atteints de glaucome doivent éviter la consommation de psilocybine pour éviter une éventuelle détérioration de leur capacités visuelles. En effet, la psilocybine peut augmenter la pression intraoculaire (PIO).

Pour la plupart des gens, cela est sans incidence. Mais pour les personnes souffrant de glaucome,  cela peut endommager le nerf optique et entraîner une perte de vision.

L’épilepsie est une contre-indication à l’ingestion de psilocybine. Les champignons magiques sont susceptibles modifier l’activité électrique du cerveau, ce qui peut abaisser le seuil épileptogène. De plus, une crise épileptique déclenchée dans un état modifié de conscience peut présenter des complications supplémentaires.

L’avis d’un médecin reste prédominant pour trancher sur la question.

Il n’y a pas de contre-indication directe à l’utilisation de la psilocybine liée au cancer. En fait, des recherches ont montré que la psilocybine pouvait être bénéfique pour l’anxiété et la dépression des patients atteints de cancer.

Il faut néanmoins être prudent en cas de cancer du foie ou des reins. L’utilisation de la psilocybine nécessite une prudence particulière vis-à-vis de ces organes déjà affaiblis par la maladie.

Enfin, certains types de chimiothérapie peuvent interagir avec la psilocybine. Pour cette raison, une consultation médicale est prioritaire pour évoquer le risque d’interactions médicamenteuses.

Les réactions allergiques peuvent varier de légères à sévères. Dans les cas les moins graves, on trouve des symptômes tels que des éruptions cutanées ou des démangeaisons. Les patients suivis pour allergie légère se tournent généralement vers la psilocybine de synthèse.

Mais dans les cas les plus graves, la personne peut rencontrer des difficultés respiratoires ou faire un choc anaphylactique. Dans cette situation l’allergie aux champignons est considérée comme une contre-indication totale.

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Contre-indications chimiques

La consommation simultanée de plusieurs substances psychoactives, légales ou illégales, représente un danger connu dans le monde médical. Combiner psilocybine et cannabis, pavot, LSD ou ayahuasca est donc totalement imprévisible voire dangereux. La prise de substance psychoactive représente deux risques. D’abord, la persistance du voyage hallucinogène ainsi qu’un risque de bad-trip aux champignons magiques.

Il est donc d’usage d’éloigner de plusieurs jours, la prise de psilocybine et de toute autre molécule psychoactive. Pour les boisons alcoolisée et le cannabis, par exemple, on recommande habituellement 48 à 72 heures d’abstinence.

Psilocybine et sérotonine

Certains médicaments contre la dépression, chimiques ou naturels, sont déconseillés aux individus qui souhaitent utiliser la psilocybine. En effet, les médicaments inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine, inhibiteurs de la monoamine-oxydase, le millepertuis ou le lithium agissent directement sur l’assimilation d’un neurotransmetteur naturel appelé sérotonine.

La sérotonine est directement impliquée dans la gestion des émotions ainsi que dans la motivation et la prise de décision. Elle est donc en connexion directe avec les troubles de l’humeur.

Les antidépresseurs et la consommation de psilocybine

Certaines classes d’antidépresseurs agissent sur les quantités de sérotonine disponibles dans le cerveau, de la même manière que la truffe de psilocybine. La psilocine (molécule dérivée de la psilocybine par notre organisme) et ces médicaments ont des effets trop proches qui impliquent d’être vigilant vis-à-vis de la consommation croisée.

Chez quelques individus, la consommation de champignons psychédéliques en doublon d’un traitement antidépresseur représente un risque de surdosage en sérotonine et, donc, de sur-stimulation physiologique.

Dans de rares cas, la prise simultanée d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine ou de la monoamine-oxydase et de champignons psychédéliques peut provoquer un syndrome sérotoninergique. Cette réaction secondaire est peu fréquente mais sérieuse. Au cours du syndrome sérotoninergique, la surabondance de sérotonine dans l’organisme est susceptible de provoquer des lésions cérébrales irréversibles ou d’entraîner le décès de l’utilisateur.

Arrêter les antidépresseurs ?

La prise d’antidépresseurs n’est pas une contre-indication absolue. Il arrive que certaines personnes suspendent leur traitement durant plusieurs semaines (entre 4 et 8 semaines) pour pouvoir prendre des truffes magiques. Nous invitons tous les participants qui suivent un traitement contre la dépression à une grande prudence. La consultation médicale reste la référence en la matière pour comprendre et mesurer les risques qu’entraîne chaque piste thérapeutique.

Certains professionnels de la santé peuvent accompagner leur patient dans un arrêt provisoire du traitement ou, au contraire, leur déconseiller fermement. Tout arrêt d’un médicament contre la dépression doit se faire sous contrôle médical et par pallier de diminution.

Avant tout, il est donc recommandé d’en discuter avec son médecin qui pourra évaluer l’opportunité ou non d’une retraite psychédélique.

Voir également notre article sur la combinaison des antidépresseurs avec la psilocybine.

Depuis quelques années, le marché des compléments alimentaires propose deux alternatives aux traitements médicamenteux de la dépression. Il s’agit du Griffonia Simplicifolia (5-HTP) et du Millepertuis.

Ces traitements naturels sont disponible sans prescription médicale. Néanmoins, ils agissent d’une manière similaire aux antidépresseurs en ciblant les récepteurs de sérotonine. Pour pouvoir prendre de la psilocybine, il est donc nécessaire d’arrêter le Griffonia Simplicifolia et le Millepertuis. Un professionnel de santé saura évaluer la durée de la période d’abstinence, généralement estimée à 10 ou 12 jours.

La présence de certains médicaments antipsychotiques dans le corps d’un patient peut avoir des effets indésirables lors de la prise de champignons hallucinogènes. Elle peut non seulement atténuer les effets de la psilocybine mais aussi présenter des risques d’effets secondaires.

En effet, les neuroleptiques et la psilocybine agissent sur les neurotransmetteurs. Leur action conjointe sur la dopamine et la sérotonine peut entraîner un dérèglement du système nerveux. Le risque le plus connu est celui de déclencher une manie, une psychose ou une confusion importance.

Pour information, les traitements médicamenteux ci-dessous représentent une forte contre-indication. Néanmoins, les patients qui prennent des neuroleptiques et envisagent la psilocybine doivent impérativement en discuter avec un médecin ou un psychiatre. Seul un professionnel de santé peut évaluer les risques et les avantages potentiels d’une telle association.

  • Halopéridol (Haldol),
  • Rispéridone (Risperdal),
  • Olanzapine (Zyprexa),
  • Aripiprazole (Abilify),
  • Clozapine (Clozaril),
  • Quetiapine (Seroquel).

Contre-indications psychiatriques

La présence de psychoses dans l’histoire familiale est une contre-indication majeure. C’est d’ailleurs valable pour l’utilisation de toute substance psychoactive, y compris la psilocybine. Les personnes prédisposés présentent un risque de déclencher des troubles psychotiques. En effet, la recherche suggère que les troubles psychotiques, y compris la schizophrénie, ont une large composante génétique.

On considère comme personnes à risque celles qui ont un antécédent familial lié aux troubles psychiatriques. Ces antécédents familiaux désignent un père, une mère, un frère ou une sœur atteint d’une forme de psychose. Néanmoins, le risque de développer une pathologie de ce type semblerait être moins important après 40 ans.

L’utilisation de psilocybine chez les patients souffrant de schizophrénie est très déconseillée. Le rapport risque-bénéfice plaide en faveur d’une contre-indication totale.

Dans certains cas, la psilocybine peut intensifier les symptômes après l’expérience. Les effets psychédéliques peuvent ainsi augmenter l’intensité des hallucinations auditives ou visuelles et les pensées délirantes. Dans cette hypothèse, les conséquences peuvent devenir importantes et déstabiliser gravement la personne. De même, il y existe un risque de psychose aiguë durant le trip psychédélique.

Enfin, la psilocybine peut interagir de manière imprévisible avec les médicaments antipsychotiques (voir plus haut).

L’effet des champignons magiques est encore mal connu pour des pathologies comme le trouble bipolaire et le TPB.

À l’heure actuelle, il est possible d’en consommer si l’on souffre de ces problèmes. Néanmoins, il existe un risque que la psilocybine puisse déclencher un épisode maniaque transitoire. Ce phénomène peut conduire à des comportements à risque ou un épisode dépressif majeur, qui pourrait aggraver les pensées suicidaires.

Il est donc nécessaire de respecter certaines contraintes avant d’envisager une ingestion de psilocybine.

  1. Consulter un professionnel de santé;
  2. Prendre une dose de psilocybine ajustée;
  3. Réaliser le voyage psychédélique sous une supervision expérimentée;
  4. Faire une intégration rigoureuse après l’expérience;
  5. Faire le point régulièrement avec un professionnel de santé (thérapeute, médecin).
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Aux Pays-Bas, le lieu de la retraite psychédélique

Éviter les intoxications

Les effets secondaires existent bien mais de manière assez marginale dans la population générale. Néanmoins, le danger principal repose sur une mauvaise reconnaissance du produit. Certains champignons vénéneux ressemblent, en effet, beaucoup à ceux qui sont inoffensifs. Il est donc important de faire appel aux bonnes personnes pour sélectionner le spécimen adéquat.

Faire le choix de l’accompagnement

L’une des contre-indications transversales à la prise de truffe psychédélique est la mauvaise préparation. Le voyage mystique et les émotions qu’ils procurent demandent un encadrement professionnel et bienveillant.

Des personnes de confiance et un environnement favorisant la relaxation semblent être un prérequis fondamental pour bénéficier d’une expérience efficace. Notre démarche n’est pas de proposer une dégustation de psilocybine mais de fournir à nos participants tout l’écosystème mental pour leur permettre de tirer tout le bénéfice possible de leur quête personnelle autour de la truffe. Les recherches scientifiques appuient l’importance de l’accompagnement pour favoriser un voyage bénéfique.

Les recherches sur la psilocybine

Des institutions reconnues

Depuis 40 ans, les chercheurs s’intéressent aux liens qui existent entre santé mentale et dépression. Ces 15 dernières années, malgré les interdictions qui perdurent dans plusieurs pays, quelques institutions scientifiques ont bousculé les idées reçues en étudiant la psilocybine. On peut ainsi citer l’Imperial College of London, l’institut Johns Hopkins Center for Psychedelic and Consciousness Research ou le Conseil Médical de la Recherche en Angleterre.

Certains de ces chercheurs ont, par exemple, observé que la psilocybine pourrait être utilisée favorablement comme traitement à la dépression sévère. D’autant plus si elle est reliée à un suivi psychologique. De même, une étude a montré que leur consommation ponctuelle permettait de diminuer l’anxiété face à la mort pour les personnes en phase terminale de cancer.

A mushroom, growing in nature

Les pistes en cas de contre-indication

Le microdosing de champignons magiques est une alternative. Il possède, en effet, moins d’incompatibilités. Pour certaines personnes, c’est donc une autre voie pour expérimenter les effets de la psilocybine sur le cerveau.

Il est également possible de participer à une retraite spirituelle de breathwork. Celle-ci permet d’accéder à des états modifiés de conscience sans consommer aucune substance.


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Ces options doivent être envisagées après consultation du médecin traitant. Et en accord avec la loi.

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