Psilocybine et sérotonine
Certains médicaments contre la dépression, chimiques ou naturels, sont déconseillés aux individus qui souhaitent utiliser la psilocybine. En effet, les médicaments inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine, inhibiteurs de la monoamine-oxydase, le millepertuis ou le lithium agissent directement sur l’assimilation d’un neurotransmetteur naturel appelé sérotonine.
La sérotonine est directement impliquée dans la gestion des émotions ainsi que dans la motivation et la prise de décision. Elle est donc en connexion directe avec les troubles de l’humeur.
Les antidépresseurs et la consommation de psilocybine
Certaines classes d’antidépresseurs agissent sur les quantités de sérotonine disponibles dans le cerveau, de la même manière que la truffe de psilocybine. La psilocine (molécule dérivée de la psilocybine par notre organisme) et ces médicaments ont des effets trop proches qui impliquent d’être vigilant vis-à-vis de la consommation croisée.
Chez quelques individus, la consommation de champignons psychédéliques en doublon d’un traitement antidépresseur représente un risque de surdosage en sérotonine et, donc, de sur-stimulation physiologique.
Dans de rares cas, la prise simultanée d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine ou de la monoamine-oxydase et de champignons psychédéliques peut provoquer un syndrome sérotoninergique. Cette réaction secondaire est peu fréquente mais sérieuse. Au cours du syndrome sérotoninergique, la surabondance de sérotonine dans l’organisme est susceptible de provoquer des lésions cérébrales irréversibles ou d’entraîner le décès de l’utilisateur.
Arrêter les antidépresseurs ?
La prise d’antidépresseurs n’est pas une contre-indication absolue. Il arrive que certaines personnes suspendent leur traitement durant plusieurs semaines (entre 4 et 8 semaines) pour pouvoir prendre des truffes magiques. Nous invitons tous les participants qui suivent un traitement contre la dépression à une grande prudence. La consultation médicale reste la référence en la matière pour comprendre et mesurer les risques qu’entraîne chaque piste thérapeutique.
Certains professionnels de la santé peuvent accompagner leur patient dans un arrêt provisoire du traitement ou, au contraire, leur déconseiller fermement. Tout arrêt d’un médicament contre la dépression doit se faire sous contrôle médical et par pallier de diminution.
Avant tout, il est donc recommandé d’en discuter avec son médecin qui pourra évaluer l’opportunité ou non d’une retraite psychédélique.
Voir également notre article sur la combinaison des antidépresseurs avec la psilocybine.